Le spermogramme est un examen médical fondamental dans le bilan de fertilité masculine. Il permet d’analyser les caractéristiques du sperme et de détecter d’éventuelles anomalies pouvant influencer la capacité à concevoir un enfant. Simple, rapide et indolore, ce test est souvent le premier pas dans l’exploration des causes d’une infertilité de couple.

Qu’est-ce qu’un spermogramme ?

Le spermogramme consiste à analyser, en laboratoire, un échantillon de sperme recueilli par masturbation après un délai d’abstinence sexuelle (souvent entre 2 et 5 jours). L’objectif est d’évaluer plusieurs paramètres qui reflètent la qualité de la production spermatique.

Principaux paramètres analysés

1. Volume du sperme
   • Normal : entre 1,5 et 6 mL
   • Un faible volume peut indiquer un problème des glandes annexes ou une obstruction.
2. Concentration des spermatozoïdes
   • Norme OMS : ≥ 15 millions/mL
   • Une faible concentration est appelée oligospermie ; l’absence totale est une azoospermie.
3. Mobilité des spermatozoïdes
   • Mesure de leur capacité à se déplacer.
   • On parle d’asthénospermie en cas de mobilité réduite.
4. Vitalité
   • Pourcentage de spermatozoïdes vivants.
   • Une forte proportion de spermatozoïdes morts peut poser problème.
5. Morphologie (forme)
   • Seul un faible pourcentage est normalement formé.
   • Une majorité de formes anormales = tératospermie.
6. pH, viscosité et autres éléments
   • Vérifie la composition chimique, la présence de cellules inflammatoires, etc.

Pourquoi faire un spermogramme ?

• Bilan d’infertilité du couple (si grossesse non obtenue après 12 mois)
• Vérification post-vasectomie (absence de spermatozoïdes)
• Avant un traitement médical ou chirurgical pouvant affecter la fertilité
• Préservation de la fertilité (ex. : avant chimiothérapie)

Comment se déroule l’examen ?

1. Recueil du sperme : en laboratoire, dans une salle dédiée (ou à domicile si transport rapide possible).
2. Délai d’analyse : l’échantillon doit être analysé dans l’heure.
3. Résultats : disponibles en 24 à 48 heures, interprétés par un médecin ou un biologiste.

Quand s’inquiéter ?

Un seul spermogramme ne permet pas de conclure à une infertilité. Des variations naturelles sont possibles selon l’état de santé, le stress, l’hygiène de vie ou la fréquence des rapports sexuels. En cas de résultats anormaux, un second spermogramme est souvent prescrit à quelques semaines d’intervalle.

Que faire en cas d’anomalie ?

Selon les résultats, plusieurs pistes peuvent être envisagées :

• Modification du mode de vie : arrêt du tabac, perte de poids, meilleure alimentation
• Traitement médical (ex. : infection, troubles hormonaux)
• Traitement chirurgical (ex. : varicocèle)
• Assistance médicale à la procréation (AMP) : insémination, FIV, ICSI…