Le spermogramme est l’examen de référence pour évaluer la fertilité masculine. Réalisé à partir d’un échantillon de sperme, il permet d’analyser la qualité, la quantité et la mobilité des spermatozoïdes. Cet article explique, pas à pas, le déroulement du test, les paramètres mesurés, les valeurs de référence et les conseils pratiques pour préparer l’examen.
Le volume normal de l’éjaculat est généralement compris entre 1,5 et 6 mL. Un volume inférieur peut suggérer une éjaculation rétrograde, une obstruction des voies ou un dysfonctionnement des vésicules séminales.
Le pH du sperme est légèrement basique, habituellement entre 7,2 et 8,0. Un pH anormal peut orienter vers une infection ou une atteinte anatomique.
La numération normale — selon les critères de l’OMS — est supérieure à 15 millions de spermatozoïdes par millilitre. Une numération réduite définit l’oligospermie, et l’absence totale de spermatozoïdes est appelée azoospermie.
La mobilité évalue la capacité des spermatozoïdes à se déplacer : on distingue les spermatozoïdes progressifs, non progressifs et immobiles. Un spermogramme normal montre au moins 40 % de spermatozoïdes mobiles, dont 32 % progressifs.
La morphologie s’appuie souvent sur les critères stricts de Kruger : au moins 4 % de formes normales est la référence usuelle. Une proportion plus faible définit la tératospermie.
Le test de vitalité mesure la proportion de spermatozoïdes vivants ; une valeur normale se situe généralement au-dessus de 58 %.
Les valeurs de référence proviennent principalement des recommandations de l’OMS. Il est important de rappeler qu’un seul spermogramme ne suffit pas : la spermatogenèse dure environ 74 jours, et les fluctuations sont possibles. On recommande souvent au moins deux analyses espacées de 2–3 mois pour confirmer une anomalie.
| Anomalie | Définition | Conséquence |
|---|---|---|
| Oligospermie | < 15 millions/mL | Baisse de la probabilité de conception |
| Asthénospermie | Mobilité réduite | Difficulté à atteindre l’ovocyte |
| Tératospermie | Formes anormales prédominantes | Altération de la fécondation |
| Azoospermie | Absence de spermatozoïdes | Infertilité — exploration supplémentaire requise |
En cas d’anomalie, le praticien peut proposer des examens complémentaires : bilan hormonal (FSH, LH, testostérone), échographie testiculaire, ou examens génétiques (caryotype, microdélétions du chromosome Y).
De nombreux éléments du mode de vie impactent la spermatogenèse : tabac, alcool, consommation de drogues, exposition à des polluants, chaleur, alimentation carencée (zinc, sélénium), stress et obésité. Corriger ces facteurs améliore souvent les paramètres spermatiques.
Les résultats orientent les techniques de PMA : insémination intra-utérine (IIU) pour des anomalies légères, fécondation in vitro (FIV) pour des anomalies modérées, et FIV avec ICSI en cas d’oligo-asthéno-tératospermie sévère.
Le spermogramme est un outil clé dans l’exploration de l’infertilité masculine. Il fournit des informations précises qui, associées à un bilan clinique et biologique complet, permettent d’orienter la prise en charge. N’oubliez pas : la spermatogenèse est un processus dynamique — des mesures hygiéno-diététiques et un suivi médical peuvent significativement améliorer les résultats.
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